Updated on avril 25, 2019
Le rucher école d’élevage de reines de Béard en photos
Le logo de la section, merci à Clément, à Marc et à Gérard pour leur investissement artistique et techniqueVisite des ruches pour détruire les cellules royales
Visites des ruchettes à remérer
Recherche de la reine, la première née au rucher
Ah la voilà, déjà en train de pondre, dans le cercle rouge
Marquage en blanc, couleur 2016
Retour au travail, prête pour pondre 2000 œufs par jour
Une belle reine de 2015 avec sa cour de jeunes abeilles
Dans la ruche éleveuse, contrôle des greffages de la séance précédente
10 larves acceptées sur 13, sur chacune des barrettes, pas mal
Deux ruchettes qui ont été remérées avec leur calendrier d’élevage
Le disque central du calendrier pivote autour de la punaise jaune, et en faisant coïncider le jour du greffage avec une larve d’un jour avec la date du mois, ça nous donne tous les renseignements sur l’évolution de la reine sans déranger la colonie.
Et si vous voulez venir changer vos reines ou apprendre à changer vos reines avec nous, vous trouverez tous les renseignement sur l’article suivant.
Posted on février 22, 2016
Projet de voyage en Croatie en aout 2016
Bonjour à tous,
Vous trouverez ici un nouveau projet de voyage pour les apiculteurs de l’Ain, en aout 2016.Je vous propose cette année la visite de la Croatie, autre pays de l’abeille Carnica.
Le voyage sera organisé comme les deux précédents par l’agence Slovène ApiRoutes.
Vous trouverez sur ce lien la proposition de voyage par Apiroutes:
Proposition de voyage en Croatie 2016
Bien entendu, cette proposition n’est qu’une première ébauche, à affiner. Je pense qu’il faudrait rajouter en milieu de séjour un passage dans une station thermale.
Contrairement aux deux premiers voyages, les trajets aller retours se feront en avion et non en bus, reste à définir le point de départ, Lyon, Genève ou peut être Dole. Le prix du vol n’est pas compris dans le prix proposé.
Pour la date, ça serait la première quinzaine d’aout.
Si vous êtes intéressés, merci de me contacter par mail: bomboy.yves@gmail.com
N’hésitez pas à faire des propositions de modifications, rien n’est définitif dans la proposition d’Apiroutes.
Updated on janvier 6, 2016
Abeilles de Thailande, suite
Des nouvelles des abeilles de Thailande, Chan notre guide de cet hiver qui nous a fait découvrir la forêt m’a envoyé quelques photos.
Maintenant la pluie est revenue, c’est la saison des fleurs et les abeilles sont en plein travail.
Les abeilles Apis Dorsata sont revenues de leur migration et réoccupent dans les falaises les rayons que nous avions vus vides ce hiver.
Et si les falaises sont occupées, pas de problème, le dessous d’un balcon fera l’affaire.
Et pour votre prochain voyage en Thailande, je vous conseille un trek en forêt avec Chan, contact sur le lien: http://www.trekkingthailand.
Updated on décembre 7, 2015
A la rencontre des abeilles de Thailande
Cet hiver, à l’occasion d’un séjour en Thaïlande, nous avons découvert d’autres abeilles, une autre apiculture.
Nous nous sommes rendus au nord ouest de la Thaïlande, dans la région de Mae Hong Son, proche de la frontière avec la Birmanie. Très montagneuse, c’est la province la moins densément peuplée du pays (20 habitants au km²).
Arrivée à l’aéroport de Mae Hong Son, dans le hall un énorme bloc en béton rempli de sable, et un panneau indiquant « Clear Gun ». C’est pour demander aux passagers de décharger leurs armes à feu avant de monter dans les avions. Ça doit être le vigipirate du coin. Étonnant.
Arrivée de nuit à Mae Hong Son, avec ses temples au bord du lac.
Le lendemain première rencontre avec les abeilles asiatiques, Apis Dorsata.
Les abeilles géantes (Apis dorsata) sont des abeilles migratrices qui vivent dans le sous-continent indien. Elles peuvent avoir un comportement agressif. Elles produisent du miel, mais ne sont pas domestiquées.
Leurs nids sont principalement construits dans des endroits exposés loin du sol, sur des branches d’arbres et sous les surplombs des falaises, et parfois sur des bâtiments. Apis dorsata, qui n’a jamais été domestiquée, est une abeille défensive car elle n’utilise pas de cavités fermées pour la nidification. Chaque colonie se compose d’un seul rayon vertical (parfois de près d’un mètre carré) suspendu au-dessus, et le rayon est généralement couvert par une masse dense d’abeilles en plusieurs couches. Lorsqu’elles sont dérangées, les ouvrières peuvent présenter un comportement défensif connu sous le nom de « ondulation de défense ». Les abeilles de la couche externe, ramènent leur abdomen à 90 degrés vers le haut et les secouent de façon synchronisée. Ceci peut s’accompagner d’un frottement des ailes. Le signal est transmis aux ouvrières proches qui adoptent également cette posture et créent ainsi un effet visible et sonore d’« ondulation » sur la face du rayon, de manière presque identique à une vague de spectateurs dans un stade bondé.
Ces abeilles sont tropicales et dans la plupart des endroits, elles migrent de façon saisonnière. Certaines données récentes indiquent que les abeilles reviennent nidifier sur le même site, même si la plupart sinon la totalité des ouvrières d’origine peut être remplacée lors du processus. Le mécanisme de rétention de la mémoire demeure incompris. En dépit de sa nature agressive, cette espèce est traditionnellement utilisée comme source de miel et de cire d’abeille par les peuples autochtones dans une pratique connue sous le nom de chasse au miel. (source wikipédia)
Nous allons partir en forêt avec un guide local, Chan qui va nous faire découvrir d’autres espèces d’abeilles sauvages. En route nous nous arrêtons pour regarder de nombreux rayons d’Apis Dorsata dans une falaise. Ces nids sont vides, les abeilles ne sont pas encore rentrées de leur migration.
Puis en forêt, Chan va nous montrer les échelles fixées au tronc des arbres et qui vont servir aux chasseurs de miel pour faire leur récolte. Certaines montent à plusieurs dizaines de mètres.
Décidément, nos ruches Dadant sont quand même bien pratiques, je ne me vois pas monter à 30m de haut sur des échelles pareilles pour récupérer quelques kilos de miel défendu par des milliers d’abeilles en furie!!
Chan va ensuite nous montrer des nids d’abeilles sans dard, qui vivent dans des arbres creux et protègent l’entrée de leur nid avec un curieux tube fait de cire et de propolis. Ces abeilles produisent un miel parfois récolté. Elles appartiennent probablement au genre Trigona, mais si un spécialiste pouvait me confirmer l’espèce….
Et une vidéo montrant le départ des butineuses au travail.
Passionnante visite en forêt avec Chan, qui connaît parfaitement la région, sa faune et sa flore. A l’occasion d’un voyage en Thaïlande, n’hésitez pas à faire un trek avec lui, vous ne le regretterez pas. Contacts sur le lien suivant:
http://www.trekkingthailand.
Ensuite, visite du village de Ban Rak Thai, sur la frontière avec la Birmanie. Ce village est peuplée par une ethnie originaire de Chine, et qui cultive du thé dans les montagnes environnantes. Nous trouvons dans les commerce du « wild honey », miel d’Apis Dorsata ramassé dans les montagnes des environs par des chasseurs de miel.
Retour plus au sud, à Chiang May où nous allons visiter la Supha Bee Farm. C’est une très grosse exploitation qui travaille avec des Apis Mellifera, la même abeille que nous. Malheureusement, ce n’est pas la saison apicole, et l’apiculteur a pris des vacances. On nous laisse quand même visiter l’exploitation.
Et pour terminer, une belle leçon d’apiculture en vidéo: voyant que je m’approchais très près des ruches, une dame travaillant dans l’entreprise est venue nous demander si nous étions apiculteurs et si nous voulions voir ouvrir une ruche. Un monsieur qui jardinait à posé ses outils, et sans enfumer, sans protection a ouvert une ruche et a sorti les cadres pour nous montrer la reine qui rentrait de son vol de fécondation, l’ endophallus du dernier mâle l’ayant fécondée encore attaché à l’abdomen. Je crois que nous avons encore une belle marge de progression dans nos élevages de reines avant d’atteindre une pareille douceure avec nos abeilles.
Updated on mars 15, 2019
Voyage des apiculteurs de l’Ain en Slovénie, du 7 au 14 aout 2014
Après le beau voyage en Slovénie de l’été 2012, c’est cette fois à 36 que les apiculteurs de l’Ain se sont retrouvés à Bourg en Bresse au matin du 7 aout pour retourner visiter ce beau pays.
Après une dizaine d’heures de bus, nous avons passé la frontière, et deux heures plus tard nous sommes arrivés à notre hôtel à Bled.
Le lendemain, nous partons visiter le Centre de développement de l’apiculture de la Haute Carniole, à Lesce, où nous sommes reçus par Mr Brane Kozinc, un éleveur de reines réputé de la région. Ce centre d’apiculture est une très belle réalisation avec une miellerie collective, une installation de gaufrage de la cire, salle de conférence et boutique apicole. Mr Kozinc nous a montré le fonctionnement de la machine à gaufrer, qui peut transformer des lots de cire à partir d’un poids de 20kg
L’après midi, nous nous visiterons la petite ville de Radovjlica, sa fabrique artisanale de pain d’épices et son musée de l’apiculture, célèbre pour ses anciens frontons peints qui décoraient les ruches Slovènes
Updated on décembre 9, 2015
Petit coléoptère de la ruche (Suite)
Quelques nouveaux documents reçus au sujet de l’infestation de ruches par Aethina Tumida.
Updated on décembre 9, 2015
Alerte, le petit coléoptère de la ruche (Aethina Tumida) découvert dans le sud de l’Italie
Mauvaise nouvelle pour l’apiculture, le petit coléoptère de la ruche, Aethina Tumida est arrivé en Europe et découvert dans le sud de l’Italie.
Au 1er octobre 2014, 16 ruchers ont été identifiés porteurs de A. tumida dans la région de Calabre dans le Sud de l’Italie. Parmi les nouveaux ruchers infestés, l’un était particulièrement infesté d’adultes et de larves. Uniquement des adultes du coléoptère ont été observés dans 13 ruchers. Les zones de protection (20 km) et de surveillance (100 km) autour des foyers sont indiquées dans les cartes 1 et 2 (produites le 2 octobre 2014). On peut constater sur ces deux cartes que 57 inspections de ruchers n’ont pas conduit à identifier la présence d’A. tumida (20 dans la zone de protection de 20 km, 8 dans la zone de surveillance de 100 km et 29 au Nord de la zone de surveillance).
Source de l’info: plateforme ESA, (Epidémiosurveillance Santé Animale).
Pour suivre en direct les dernières infos sur Aethina Tumida, lien vers la platforme ESA
Le petit coléoptère ne doit pas arriver en France et dans notre département, car il est par la suite impossible de le faire disparaitre.
L’Italie est le principal fournisseur d’essaims en France, et des centaines d’essaims de cette origine arrivent chaque année dans notre région Rhone Alpes.
En conséquence, n’achetez pas des essaims nus ou sur cadres importés d’Italie, et pour vos achats en France demandez au vendeur de vous certifier par écrit que ces essaims ne sont pas issus de colonies importées d’Italie depuis 2014.
Et sur le lien suivant, quelques articles publiés dans « Abeilles & Cie »,la revue du CARI par Etienne Bruneau et Jean Fedon, photos de Gilles Fert
Updated on mai 19, 2024
Une série de belles émissions sur les abeilles, sur France Inter, dans l’émission « Sur les épaules de Darwin », de Jean Claude Ameisen
« Elles sont l’âme de l’été, l’horloge des minutes d’abondance, l’aile diligente des parfums qui s’élancent, le murmure des clartés qui tressaillent, le chant de l’atmosphère qui s’étire et se repose. Et leur vol est le signe visible, la note musicale des petites joies innombrables qui naissent de la chaleur et vivent dans la lumière.
À qui les a connues, à qui les a aimées, un été sans abeilles semble aussi malheureux et aussi imparfait que s’il était sans oiseaux et sans fleurs. »
Maurice Maeterlinck. La vie des abeilles.
Pour ceux qui ont raté ces émissions, vous pouvez les réécouter sur le site de France Inter, en cliquant sur les liens suivants:
Updated on août 18, 2015
La communication chimique chez les abeilles
La communication revêt une importance particulière chez les abeilles, elle est un facteur de cohésion et de coordination des actions du groupe. L’ absence de détection des sons, le peu de sensibilité au toucher, et la déficience de la vue dans l’obscurité de la ruche sont remplacés chez l’abeille par des émissions chimiques appelées substances sémiochimiques. Ces substances sont produites par tous les individus d’une ruche, reine, mâles, abeilles et larves.
Les substances sémiochimiques sont de trois types :
– Les Allomones, destinées à une autre espèce mais favorables à l’espèce qui l’émet.
– Les Kairomones, destinées à une autre espèce mais favorable à l’espèce qui la reçoit.
– Les Phéromones, destinées à l’espèce qui l’émet.
Attention, l’une peut devenir l’autre, la substance émise par la larve d’abeille qui doit être operculée est faite pour attirer les cirières qui vont mettre en place l’opercule, c’est une phéromone, mais en même temps elle prévient les varroas de l’imminence de la fermeture de la cellule, le moment propice pour ce parasite s’y glisser, pour le varroa c’est une kairomone.
Phéromones sexuelles:
Sécrétée par les glandes mandibulaires de la reine, le 9-céto-2-décènoïque joue un rôle lors du vol nuptial de la reine pour attirer les faux-bourdons, mais il doit agir en même temps qu’ un autre acide réducteur le 9-hydroxy-2-décènoïque.
Les mâles produisent eux aussi une phéromone sexuelle aérienne qui attire les reines en instance d’accouplement vers le lieu du rassemblement des mâles. Lorsqu’une reine vierge arrive près de l’endroit du rassemblement, ce sont les phéromones de la reine qui déclenchent la course poursuite pour l’acte d’accouplement.
Phéromones de cohésion sociale:
L’acide 9-céto-2-décènoïque a aussi un rôle important à jouer, assurer la cohésion de la colonie, elle commande en même temps aux ouvrières de nourrir la reine, de la toiletter, de la lécher, la substance royale léchée est ensuite distribuée à toutes les ouvrières ce qui inhibe leurs ovaires. Des glandes épidermiques produisent du méthyl-4-hydroxybenzoate qui parait être bénéfique pour la cohésion de la colonie. L’absence (mort de la reine) de substances royales va déclencher chez les abeilles un réflexe d’élevage de nouvelles reines pour assurer la survie de la colonie. L’échec de l’élevage de nouvelles reines va prolonger l’absence de substance royale dans la colonie. Cette substance qui inhibait le développement des ovaire des ouvrières n’existant plus, certaines abeilles vont développer leurs ovaires et se mettre à pondre. Comme elles n’ont pas été fécondées, elles ne vont donner naissance qu’à des mâles. On dit que la ruche est bourdonneuse, la colonie est condamnée. Les abeilles pondeuse vont émettrent la même phéromone que la reine, l’acide 9-céto-décènoïque.
La diminution de ces substances royales, en cas de reine vieillissante , ou de très forte augmentation de population, (dans ce cas les phéromones ne sont pas produites en quantité suffisante pour être réparties entre toutes les abeilles ) va déclencher un élevage royal, qui va entrainer le départ de la vieille reine et de la moitié des abeilles, c’est l’essaimage.
Les substances émises par la glande de Nasanov sont utiles pour attirer les abeilles et faire rentrer l’essaim, (battre le rappel), et peut-être aussi pour faire repérer la ruche par la reine lors du retour de ses vols de fécondation. Il s’agit d’un mélange de géraniol, de citral, d’acide géranique et nérolique.Les glandes de Koschevnikof situées près de l’aiguillon de la reine participeraient aussi à la cohésion de la grappe d’abeilles.
Phéromone d’alarme et d’attaque:
Les phéromones d’alarme, utilisées par les insectes sociaux, provoquent une réaction d’alerte immédiate dans la colonie, mais de courte durée.
La modification du comportement préparée par la phéromone peut être amplifiée par des gestes brusques, des odeurs corporelles ou autres ou des sons à proximité de la ruche.
La phéromone d’alarme, la 2-heptanone CH3 CO (CH2)4 CH3, sécrétée par des glandes mandibulaires des ouvrières, met la colonie en alerte lorsqu’un intrus s’approche de la ruche, ou qu’une abeille est agressée. L’attaque est possible si des gestes brusques sont exécutés à proximité.
Cette substance cétonique peut être confondue, par l’abeille, avec d’autres subtances cétoniques, comme l’acétone de certains vernis à ongles ou la benzophénone utilisée comme fixateur de presque tout les parfums cosmétiques, d’où les risques de piqûres pour les personnes qui utilisent des vernis à ongles , ou des parfums.
La phéromone d’attaque, l’acétate d’isoamyle (CH3)2 CH CH2 CH2 OCO CH3, est produite par des cellules bordant la poche à venin, c’est pourquoi, si une abeille vous pique, ces glandes restant avec le dard et mises à nu continuent à émettre le signal d’attaque
Récemment, on a trouvé une nouvelle phéromone, le 4-11-eicosène-1-ol , émise par l’appareil vulnérant et qui serait aussi une phéromone d’alarme.
En cas d’attaque, les nombreux dards restant dans les vêtements peuvent imprégner ces mêmes vêtements de phéromones qui vont déclencher une nouvelle attaque lors de la visite suivante. Il est donc conseillé de laver fréquemment les vêtements de protection. (Pour ceux qui utilisent des gants, il existe maintenant des gants de protection en latex faciles à nettoyer et à désinfecter, autre avantage, les dards ne traversent pas)
Phéromone de marquage:
A l’extrémité des pattes, existe la glande d’Arnhart qui permet également de marquer au sol des pistes à l’entrée de la ruche. La reine et les faux-bourdons possèdent aussi cette glande qui émet cette phéromone qui est appelée Epagine ETA.
Les butineuses vont laisser sur les fleurs visitées des traces olfactives de leur passage qui vont être détectées par les autres butineuses. (Et qui vont leur signaler que la fleur est intéressante? où alors qu’elle vient d’être visitée et qu’il ne faut pas y perdre de temps? Peut être les deux, une phéromone en train de disparaitre va peut être signaler à l’abeille que la fleur est intéressante et qu’elle est pleine de nectar, n’ayant pas été visitée récemment)
La tête de l’abeille serait, d’après certains chercheurs, la source d’une trentaine de phéromones dont quelque-unes seulement ont été isolées. Chez Apis Mellifera, on dénombre 11 glandes différentes (essentiellement disposées au niveau de la tête et de l’abdomen), dont actuellement on ne connaît qu’une partie de la fonction.
L’éthil oléate:
Cette phéromone régule le comportement de butinage des jeunes abeilles. Elle est émise par les butineuses et inhibe l’évolution des jeunes abeilles en butineuses.
1) En cas de grosse miellée (et beau temps) : les butineuses sont « au champ », et donc les jeunes abeilles restées à la ruche ne sont pas exposées à l’éthyl oléate: elles évoluent plus vite en butineuses.Une colonie sait mobiliser ses forces pour profiter d’une bonne miellée.
2) En cas de mauvais temps : les butineuses sont confinées dans la ruche et diffusent de l’éthyl oléate aux jeunes abeilles : celle-ci restent plus longtemps au stade nourrice. Plus de nourrices dans la ruche, donc plus de sécrétions de gelée royale, stimulation de la ponte de la reine, augmentation de la population et déclenchement du processus de l’essaimage. Cela recoupe l’observation faite que le mauvais temps accentue l’essaimage, de beaux exemples pendant l’année 2012.
Comment sont perçues les phéromones?
Le sens olfactif de l’abeille se situe surtout au niveau des antennes qui portent de très nombreux organes sensoriels.
Nous avons vu que les phéromones émises par la reine jouent un rôle important dans la cohésion de la ruche et dans sa régulation. Elles sont répartie dans toute la colonie par le léchage ou les échanges de nourriture (trophallaxie) entre tous les membres de la colonie. Il est certain que les phéromones royales ne sont pas les seules, que d’autres régissent aussi la vie sociale de la colonie : il faudra encore beaucoup de temps et de recherches pour connaître tout ce qui se passe dans la colonie d’abeilles.
Updated on mars 15, 2019
Les Apiculteurs de l’Ain en Slovénie, berceau de l’abeille Carniolienne
Du 16 au 23 aout, les Apiculteurs de l’Ain sont partis en Slovénie, à la rencontre de l’abeille Carniolienne et des apiculteurs Slovènes. 24 personnes ont participé à ce voyage.
Le groupe se retrouve le jeudi 16 au petit matin à Bourg en Bresse, où nous rencontrons nos 2 chauffeurs Slovènes, Milan et Tome qui vont nous conduire tout au long de ce voyage. Traversée de l’Italie sans problème, mais dés la frontière Slovène, tous les regards scrutent la campagne pour découvrir les premières ruches Slovènes.
Toutes les photos de cet article peuvent être agrandies en cliquant dessus.
Dans cet article, les noms des apiculteurs et des musées que nous avons visités et qui sont écrits en bleu soulignés sont des liens que vous pouvez cliquer pour accéder à leurs sites web.
Arrivée à notre hôtel, à Ljubljana, nous rencontrons notre guide parlant français, Jana.
Le lendemain, après un petit déjeuner copieux, nous partons visiter le magasin de la société Medex, qui commercialise du miel et des produits de la ruche, mais est aussi un des plus importants fournisseurs de produits apithérapiques et de compléments alimentaires en Europe. Nous sommes étonnés de voir des Slovènes venir acheter du miel au détail avec leurs propres pots.
Notre prochaine visite sera à Sencur, où nous allons visiter l’entreprise familiale Logar Trade, spécialisée dans la fabrication d’équipements apicoles. Nous y sommes chaleureusement accueillis par les dirigeants, qui ensuite nous expliqueront le fonctionnement de leur matériel dans leur magasin de vente.
Après un déjeuner copieux, nous nous rendons chez les apiculteurs Jožef et Tomaž Kokl. Ils nous feront visiter leur rucher couvert et nous donneront de nombreuses explications sur les techniques de l’apiculture Slovène. Dégustations de leur produits, miel et hydromel, plus particulièrement leur miel à la betterave rouge qui a des propriétés médicinales. Avant notre départ, une des filles de Tomaž nous jouera quelques morceaux à l’accordéon pendant que la seconde offrira à tous une bougie en cire d’abeille.
Le lendemain, nous partons visiter la ville de Bled, son superbe lac et son château. Après une traversée du lac en barque nommée « Pletna » nous allons sur l’ile Blejski Otok visiter la chapelle sainte Marie et y faire sonner la « cloche de bonne augure ». Il parait que chaque vœux formulé en sonnant trois fois la cloche se réalise. (Rendez vous à tous à la prochaine assemblée générale pour les résultats!)
Nous nous rendons ensuite à Radovljica, où nous visitons le musée de l’apiculture dédié à Anton Janša, qui est considéré comme le père de l’apiculture en Slovénie.
Il a enseigné l’apiculture à Vienne, à la cour impériale d’Autriche et son don d’observation lui a permis de nombreuses découvertes apicoles. C’est lui qui a découvert le rôle des faux bourdons dans la fécondation des jeunes reines, la fécondation à l’extérieur des ruches. Il a aussi expliqué que la reine était la mère de tous les individus de la ruche, (les Slovènes parlent de « famille » d’abeilles et non pas de colonie) et que c’est la vieille reine qui quittait la ruche au moment de l’essaimage.
Ce musée de l’abeille nous montre du matériel d’apiculture ancien, Ce musée possède une étonnante collection de frontons de ruches peints, (kranjik) qui sont apparus au milieu de 18e siècle. Le plus ancien connu date de 1758.
Juste à coté du musée, nous visitons ensuite le musée du pain d’épice, où une dame prépare devant nous des pains d’épices décorés, très présents dans la culture du pays
Nous rentrons ensuite à Ljubljana où Jana, notre guide, va nous emmener faire une balade de découverte de celle belle ville
Le dimanche matin nous quittons la ville de Ljubjana pour nous rendre en basse Styrie, à l’est du pays. Cette région verte et vallonnée est particulièrement connue pour ses vins.
En route nous rencontrerons l’apiculteur Marko Cesar qui nous fera gouter son vin de miel pétillant, son miel et différents produits de ses ruches. Marko exploite des ruches traditionnelles Slovènes de type Alberti Znidaršič,ou ruches« AZ », qui sont installées sur des remorques de transhumance, mais aussi des ruches Langstroth. L’accueil de notre groupe par Marko et sa famille fut particulièrement chaleureux, Marko est aussi un virtuose de l’accordéon et la visite se termina en bal improvisé. Lors de cette visite, nous avons auusi rencontré Jasna, de l’agence Aritour, et qui a organisé pour nous ce voyage, avec beaucoup de patience et de gentillesse.
Nous partons ensuite vers la ville de Ptuj, où nous allons déjeuner. Ensuite petite promenade dans cette ville musée, avant d’aller visiter le château et sa surprenante collection de costumes de « Kurent », l’une des figures les plus folkloriques du carnaval de Ptuj.
Nous repartons vers la station thermale de Mala Nedelja où se trouve notre hôtel.Nous profiterons dés le soir des nombreuses piscines et spas de l’établissement. Le lendemain matin, repos, piscine et farniente pour tous. En fin de matinée nous prenons le chemin vers les collines de Ljutomer pour suivre la route des vins Jeruzalem.
Nous déjeunons chez un viticulteur qui nous fait déguster plusieurs de ses vins renommés. Retour à Mala Nedelja pour un dernier plongeon dans la piscine.
Le lendemain nous repartons vers la capitale Ljubljana.
En route, arrêt au musée en plein air de Verzej où sont exposés plusieurs ruchers traditionnels Slovènes très anciens restaurés.
Nous retrouvons au musée l’apiculteur Jožef Kokl qui est venu dans la région visiter un de ses ruchers transhumant, et qui nous propose de nous montrer ce rucher.
Un ingénieux système de transhumance, il suffit de poser la remorque sur ses pieds rétractables et de repartir avec le camion. L’espace dans la remorque permet d’extraire le miel sur place et de remettre immédiatement les cadres dans les ruches. Nous voyons aussi une ruche témoin montée sur une balance électronique, alimentée par des capteurs photovoltaïques. La récolte est mesurée en temps réel. Nous sommes malheureusement attaqués par des escadrilles de taons et de moustiques et nous devons battre en retraite, les abeilles carnioliennes sont bien plus sympathiques. Nous partons ensuite rencontrer l’apiculteur Karl Vogrinčič, qui a construit un rucher « thérapeutique », où on peut respirer l’air intérieur d’une ruche pour soigner les maladies pulmonaires. On peut aussi se reposer sur une couchette installée sur les ruches, effet relaxant garanti parait-il.
Nous retrouvons chez Karl Vogrinčič, Ciril Arih, fondateur de l’agence Aritour, qui a organisé notre voyage, et sa fille Tanja, directrice de l’agence.
Après avoir gouté quelques unes des productions de Karl Vogrinčič, nous partons vers le siège de l’Association des Apiculteurs Slovènes, où nous allons déjeuner. Nous sommes ensuite reçus par Franc Šivic, vice président de l’Association des Apiculteurs Slovènes qui nous parlera de l’organisation de l’apiculture en Slovénie.
Le lendemain nous partons visiter la grotte de Postojna. Cette grotte est un réseau de 20 kilomètres de galeries riches en concrétions, stalagmites et stalagtites, et qui est visitée depuis 185 ans; plus de 30 millions de visiteurs ont déjà visité cette grotte. On trouve dans cette grotte le Protée Anguillard,
qui est un amphibien comme les tritons et les salamandres. Il s’agit d’ un animal cavernicole que l’on trouve principalement dans les grottes karstiques des Alpes dinariques.
Nous nous rendons ensuite à l’entreprise apicole Bosnar qui conditionne et commercialise le miel et les produits de la ruche des apiculteurs de la région. Après cette dernière visite de notre voyage, nous retournons à Ljubljana, où nous allons diner et assister à une soirée Slovène dans un restaurant typique.
Le lendemain, nous rentrons vers la France, avec un peu de nostalgie après une si belle semaine